Étiquette : 2022
Artiste Saison 2022
Les Araignées philosophes
Association installée à Bordeaux depuis 2017, les médiations des Araignées philosophes s’organisent autour de formats pluriels : ateliers, conférences, formations, ingénierie, collaborations artistiques. En jouant très sérieusement, l’association « passionne » le temps en inventant en permanence des espaces de réflexions et créations principalement en direction des jeunes. Entre philosophie, éducation & développement de l’enfant, arts vivants & littérature, les médiatrices de l’association tissent leurs actions entre territoire et numérique pour susciter la rencontre entre des personnes, des œuvres d’art et la vie.
Les Araignées philosophes se promènent principalement dans la métropole bordelaise et en Nouvelle-Aquitaine. Elles suivent aussi parfois des artistes qui les amènent bien ailleurs sur le territoire national. Elles s’installent dans les établissements scolaires, dans le cadre de Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle, dans les centres d’animation, de loisirs, sociaux, dans les bibliothèques. En inventant leurs multiples projets avec les équipes des structures culturelles, des collectivités territoriales ou des équipements culturels, l’association privilégie les relations partenariales mobilisant les ressources présentes sur les territoires. Les Araignées philosophes sont aussi de véritables récolteuses de traces qu’elles utilisent pour faire résonner et raisonner la médiation culturelle : inventions d’enfants, créations de leurs encadrants, des souvenirs mis en forme par l’association ou par des artistes,…
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Cet Été, retrouvez Les Araignées philosophes avec La Volière pour le spectacle La lune, si possible
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Minino Garay
Figure d’une musique inclassable et éclectique, Minino Garay est un musicien à l’esprit foisonnant et curieux, élevé dans l’environnement de la musique populaire argentine. Le percussionniste – batteur le plus vital de sa génération ne cesse de puiser dans ses origines pour les confronter à d’autres genres et obtenir des résultats surprenants. Ce talent particulier pour mélanger les genres lui a permis de partager la scène dans diverses parties du monde avec d’autres grands noms de la musique.
Minino Garay, percussionniste originaire d’Argentine, arrive en France à Paris dans les années 1990. Il devient petit à petit l’un des percussionnistes le plus demandé dans le jazz, la world music et la variété française. tels que Mercedes Sosa, Jaime Torres, Jairo, Chango Farias Gómez, Los Coplanacu, Kevin Johansen, Ibrahim Bridge Maalouf, Deeewater Johansen, DeeWaterignon, Magic Malik, Julien Lourau Groove Gang, Richard Bona, Richard Galliano, Daniel Mille, Jackie Terrason et Baptiste Trotignon, entre autres. Il a créé, Frapadingos, le groupe de percussions le plus original d’Europe, dans lequel il joue le rôle d’un DJ de cultures, mêlant les percussions de différents pays du monde. Minino Garay est le premier percussionniste qui a apporté et fait connaitre le cajon péruvien en France. Il a enregistré plus de 250 albums en collaboration avec de multiples artistes. Dans son tout premier album Minino Garay y los Tambores del Sur en 1999, Minino Garay combine le slam, cette poésie parlée à voix haute, avec ses influences imprégnées par l’esprit du tango poésie. A travers le spoken word, mouvement poétique engagé du New-York de la fin des années soixante à l’origine du slam, Minino Garay signe un style qu’il incarne depuis lors sur scène et dans ses albums. En 2022, Minino Garay sortira un premier album, consacré entièrement à ce style du “Speaking tango” et dont la réalisation est partagée avec de grands musiciens. Cet esprit est comme une pensée triste qui se danse et qui incarne l’espoir. Dans ce mélange de déclamation, de tango et de jazz, Minino Garay sort ainsi les mots de leur contexte habituel et les met en valeur d’une manière nouvelle et contemporaine, portant le rapprochement des cultures de manière originale. En 2017, il a créé avec son épouse Alex Pandev le premier festival franco argentin, DiVino Festival, dans la ville de San Rafael (Mendoza, Argentine).
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Cet Été, retrouvez Minino Garay en concert Inédit avec Musiques de nuit
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Romina Lischka & Ghalia Benali
Loin des chemins tracés, la rencontre musicale entre la remarquable gambiste autrichienne Romina Lischka et la captivante chanteuse et poétesse tunisienne Ghalia Benali est un envoûtement garanti pour qui s’autorisera à se laisser envelopper de ces sonorités que rien ne prédestinait à rapprocher – la viole de gambe du 17e siècle, les ragas indiens et les maqâms arabes. Rien si ce n’est leur authenticité. Leur opus Call to Prayer est un magnifique terrain d’ententes musicales et poétiques, un dialogue aux éléments de connexion évidents, à même de faire vibrer nos âmes.
Romina Lischka étudie la viole de gambe avec Paolo Pandolfo à la Schola Cantorum Basiliensis de Bâle (Suisse), où elle obtient le diplôme de soliste avec distinction en 2006. Elle se rend ensuite à Bruxelles afin de bénéficier de l’enseignement de Philippe Pierlot au Koninklijk Conservatorium Brussel. Depuis 2008, Romina développe une activité de concertiste en collaboration avec, notamment, le Collegium Vocale Gent (dir. Philippe Herwege). Son activité l’a amenée à se produire lors de festivals et au sein de salles de concert renommés en Europe, Russie, Asie, au Canada ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud. En 2012, elle joue dans la création de George Benjamin’s Written on Skin, une production qu’elle suit depuis lors au Festival d’Aix-en-Provence, à l’Opéra Comique de Paris, au Bolshoi de Moscou et lors de tournées avec le Mahler Chamber Orchestra (Teatro Real Madrid, Barbican London) et le Shanghai Symphony Orchestra en Chine (Beijing Music Festival). Elle a enregistré pour les labels Coro, Flora, Ricercar, Christophorus, Musica Ficta, Fuga Libera, Paraty, Phi et Ramée. Romina a également nourri son attrait pour la musique classique d’Inde du Nord (Dhrupad) en étudiant le chant au Conservatoire de Rotterdam (Bachelor en 2010) ainsi qu’à Delhi et Pune auprès d’ Ustad Fariduddin Dagar et Uday Bhawalkar. Elle est choisie comme « ECHO Rising Star » par BOZAR et par le Concertgebouw Amsterdam pour la saison 2012/13 dans la catégorie Musique Ancienne. En Suite – œuvres de Marin Marais, Ste. Colombe et de Visée, premier disque a reçu le prix Klara « Meilleur disque classique de l’année 2015 ». En 2012, Romina Lischka crée le Hathor Consort, ensemble dédié à l’exploration du répertoire de consort s’étendant de la Renaissance à l’époque Baroque et cherche également de nouvelles voies d’expression, dans lesquelles ce répertoire de chambre raffiné propre à l’Europe se lie à la musique ancienne d’autres continents ainsi qu’à la musique contemporaine, à la musique du monde et à la danse, sous des formes concertantes interculturelles et multidisciplinaires. Pour la saison 2019-20 Romina était invité en tant que Portrayed Artist à Bozar, Bruxelles. Elle étais également nommé soliste de l’année 2018 par Klara (radio classique flamande). Elle a reçu le Ultimas award pour la musique du gouvernement flamand de l’année 2020.
Définie telle une « créatrice de ses propres mythes » par le New York Times, l’artiste belgo-tunisienne Ghalia Benali a débuté sa carrière artistique en 1992 en tant que chanteuse, auteure, compositrice, danseuse, artiste visuelle, peintre et actrice. Le mariage de différents types de musique, la connexion de différentes cultures, la résurgence de l’ancien et l’enracinement du nouveau sont les résultats naturels de son parcours de vie et des pôles qui le caractérisent. Sa musique est caractérisée par sa filiation avec de multiples genres, et plus encore, elle redéfinit la musique arabe contemporaine. Son répertoire artistique est quant à lui riche de plus de sept disques et de nombreuses collaborations, mais aussi de cinq films, d’une série télévisée égyptienne, d’un livre et d’expositions de musique et de peinture. Classée parmi les dix premières Most Fondly Remembered Live Performances of 2013 (performances en direct les plus chaleureusement gardées en mémoire) par le New York Times ; Ghalia Benali a reçu le World of Music Award pour la meilleure chanson de musique du monde décernée par la British Independent Organisation en 2008 ; le prix de la Meilleure Actrice en Espagne en juin 2016, décerné par la Foundation Women for Africa ; et a été nommée Meilleur Espoir féminin par Les Magritte du cinéma 2017 pour son rôle dans le film tunisien À peine j’ouvre les yeux de la jeune réalisatrice tunisienne Leyla Bouzid. Enfin, elle a récemment reçu le prix de la Meilleure Actrice décerné par le festival de cinéma africain Écrans noirs pour son rôle dans le film Fatwa du grand réalisateur tunisien Mahmoud Ben Mahmoud.
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Mieko Miyazaki
Jouer une œuvre de Jean-Sébastien Bach sur un instrument ancestral caractéristique de la tradition musicale nippone, voilà l’ambition de la japonaise Mieko Miyazaki. Avec un haut niveau d’excellence et de complexité, cette virtuose du koto transpose les Variations Goldberg pour clavecin à son instrument, sorte de cithare sur table à treize cordes pincées. La justesse de son jeu et la précision de ses compositions amène le regard à ses doigts, frôlant les cordes et faisant vibrer les notes. Une prouesse artistique exceptionnelle qui prouve que la musique de Bach est aussi intemporelle que multiculturelle.
Née a Tokyo, Mieko Miyazaki débute son apprentissage du koto et shamisen auprès de Tomizo Huruya et Sachiko Tamura. Admise au sein de la Tokyo National University of Fine Arts and Music sa formation est couronnée par une une invitation à se produire en soliste en présence du couple impérial du Japon. Diplômée en 1992, elle remporte en 1993 les plus haute distinctions lors des auditions de la radio nationale NHK-FM. Choisie par la Japan Foundation pour représenter le Japon lors de manifestations culturelles internationales, ses concerts en Asie, en Europe, et aux Etats-Unis, la consacrent bientôt comme concertiste de premier plan. En 2003, son œuvre The Current (koto et flûte Shakuhachi), réalisée avec Dozan Fujiwara, est élue par les spécialistes du Hogaku Journal comme l’une des 30 plus belles compositions de tous les temps pour le koto. Cet enregistrement paru chez Japan Columbia vient s’ajouter aux neuf albums déjà distribués au Japon et, pour certains, aux Etats-Unis. En 2005, elle s’installe en France, elle n’est alors qu’une musicienne anonyme jouant d’un instrument quasiment inconnu du public européen, contre toute attente sa carrière prend alors une dimension mondiale. Mieko se produit régulièrement en solo et collabore à de très nombreux projets : le trio « SaiyukiI » avec le guitariste jazz Nguyên Lê qui et le joueur de Tabla Prabhu Edouard (Sayuki, 2009 ACT), la création du Trio Miyazaki avec Bruno Maurice (accordéon) et Manuel Solans (Violon) (SAI-KO, 2008 daqui/Harmonia Mundi) primé par le magazine Trad, la rencontre magique et improbable avec les voix corses de Voce Ventu qui donne naissance à un album Tessi Tessi, 2010 daqui/Harmonia Mundi), le documentaire TV Quand les îles se rencontrent. Invitée au festival Violon sur le sable en 2014, elle joue sa composition Hachigatsu. Dans but de faire découvrir son instrument et la musique japonaise elle participe en 2015 aux l’émissions TV The Voice sur TF1 et La boite à musique de Jean-François Zygel sur France 2. Avec le saxophoniste Franck Wolf ils créent le duo Dankin, enregistrent au label WM MUSIC et jouent au Paris Jazz Festival 2015.
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Kevin Seddiki & Jean-Louis Matinier
Jean-Louis Matinier et Kevin Seddiki ont consacré leur talent dans divers registres allant du classique à l’improvisation. Ils ont su parcourir des chemins de traverse et jalonner leurs parcours de multiples expériences artistiques. Le premier a accompagné Juliette Gréco, Anouar Brahem ou Renaud Garcia Fons, le second, Dino Saluzzi, Al di Meola, le Quatuor Voce ou encore Philippe Catherine. Ces musiciens nous proposent un concert atypique. Une musique de chambre ouverte sur le monde, riche d’une palette de timbres subtils et très personnels. Des airs d’époques différentes où sonorités, textures et modes de jeux sont explorés, agencés et modelés dans le but de créer, pour chaque pièce, un univers unique. Jean-Louis Matinier et Kevin Seddiki s’associent pour créer une musique vibrante de leurs sensibilités conjuguées. Une traversée inédite, toute en contrastes et en délicatesse.
Kevin Seddiki décide de se consacrer entièrement à la musique à 17 ans et pratique intensément la guitare classique, tout en découvrant Django Reinhardt, Paco de Lucía ou Astor Piazzolla. Après avoir passé son prix CNR de Clermont Ferrand, il part à Strasbourg étudier avec le guitariste argentin Pablo Márquez, et intègre également le département de Jazz et Musiques Improvisées. Dès ses débuts professionnels, sa grande curiosité et sa versatilité lui permettent de s’associer à des projets venus de toutes les terres et de tous les genres musicaux. Ainsi, il partage la scène et les studios d’enregistrement avec de grands maîtres : Dino Saluzzi, Al Di Meola, Lucilla Galeazzi, Régis Gizavo, Michel Legrand, le Quatuor Voce, Philip Catherine, Vincent Ségal, Philippe Jaroussky, Annie Ebrel, Jean-Louis Matinier, Bijan Chemirani, Harris Lambrakis et bien d’autres… Au fil de ces rencontres, sa guitare s’affranchit des étiquettes et trouve tranquillement sa voie. Passionné par l’improvisation et la composition, il développe un langage personnel et singulier. Aussi, fasciné par les percussions persanes, il commence tout en continuant son chemin guitaristique, l’étude du zarb (ou tombak) qu’il décide d’apprendre auprès de la famille Chemirani. Kevin Seddiki joue dans des grands festivals et sur des scènes prestigieuses telles que le Carnegie Hall à New York, La Fenice à Venise, le San Francisco Jazz Festival, le Jazz à Vienne, le Seoul Jazz Festival, la Sydney House of Music, le Centro Cultural Kirchner, le Teatro Gran Rex de Buenos Aires, le Zurich Tonhalle, la Philharmonie de Berlin et les Blue Note de Tokyo, New York et Milan… Il est lauréat du European Guitariste Award à Dresde en 2009, prix qui récompense à la fois un instrumentiste pour sa maîtrise instrumentale, mais aussi pour sa créativité et son originalité. Le prix lui permet d’enregistrer alors son premier album Il Sentiero en 2012. Kevin Seddiki est membre du sextet formé par Bijan Chemirani, Oneira, projet autour de la musique méditerranéenne (sortie des albums Si la mar en 2010 et Tâle Yad en 2012). Il enregistre également un autre disque en duo Tres Luceros avec la chanteuse argentine Sandra Rumolino en 2016. Une promenade à travers différentes sonorités où se marient des arrangements raffinés de chants sud-américains, du tango et folklore argentin, des rythmes venus d’Orient et des compositions. En 2018, il produit l’album Kymata autour du rebetiko, de la musique roumaine, et des compositions originales accompagné de Maria Simoglou au chant et de Jacob Maciuca au violon.
Jean-Louis Matinier commence par étudier la musique classique, puis se tourne vers d’autres formes de musique improvisée. De 1989 à 1991, il joue dans l’Orchestre National de Jazz de France. Sa manière de jouer est fortement influencée par le jazz de chambre européen. Ses compositions sont inventives et il fait de son instrument un instrument versatile. Jean-Louis Matinier se produit souvent avec d’autres instrumentistes, comme Renaud Garcia-Fons, qui l’accompagne à la basse dans un duo très interactif. En Allemagne, il se fait connaître par ses performances avec Michael Riessler. Jean-Louis Matinier a déjà collaboré avec Louis Sclavis, Gianluigi Trovesi, Michel Godard, François Couturier, Philippe Caillat et Anouar Brahem.
Depuis 2016, Kevin Seddiki et Jean-Louis Matinier travaillent et se produisent en duo. Leur premier disque Rivages, enregistré pour le prestigieux label ECM, est sorti le 29 mai 2020.
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Crédit photo : Thomas Radlwimmer
Las Lloronas
Ce trio composé de 3 musiciennes est inspiré par un élément fascinant qui relie de nombreuses musiques folkloriques de différentes cultures : une faculté à exprimer des émotions pures et profondes en une musique sincère et assurée. C’est cette force qui permet aux musiciennes et spectateurs de vivre une expérience commune, d’être entourée par une sensation qui va au-delà des mots pour parler droit au corps. Les gens chantent et dansent les uns pour les autres, la musique y est à la fois catharsis et célébration, elle se partage et se consomme non pas comme un objet commercial, mais bien comme une expérience humaine qui remonte à l’origine du monde.
Las Lloronas débute dans les ruelles de Bruxelles en hiver 2017, en tant que projet spontané et éphémère. Sura Solomon (BE / USA), Amber in ‘t Veld (ES / NL) et Marieke Werner (DE) se rencontrent des années plus tôt, partageant une passion pour la sociologie, l’activisme et l’art. Cette passion se traduit et se transforme aujourd’hui en musique. Reflétant leurs expériences et leurs origines, l’univers qu’elles créent lie musique du monde et slam, donnant naissance à une poésie polyglotte, féministe et intime. Les voix s’harmonisent sans effort, provoquant un coup de foudre musical qui les pousse à poursuivre le projet de manière professionnelle.
Inspirées par des musiciens telss que Lhasa de Sela, Noname et Ibeyi, Las Lloronas affirment leurs paroles intimes, et plongent dans des harmonies et mélodies mélancoliques. Trois voix se muent au rythme du folk espagnol et du hip hop, au gré de sonorités klezmer et blues, quelque part au bord de la lamentation, de la rêverie et du cri de bataille. Dans leur performance, voix, clarinette, guitare, accordéon et ukulélé partagent un moment puissant de vulnérabilité.
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Ignacio Maria Gomez
Chanteur enchanteur, Ignacio Maria Gomez est surtout un voyageur, qui s’imprègne des cultures, des traditions et en fait une musique d’un style très personnel. Il rassemble le continent sud-américain avec le continent africain, et imagine la langue divine d’une nouvelle Pangée musicale. Au folklore, il préfère alors des mantras, profonds, hypnotiques, rythmiques, invitant ainsi le spectateur à voyager dans une méditation à voix haute. Ignacio Maria Gomez décline sur un nouvel état de conscience musicale, décomplexée des structures traditionnelles des chansons, et dénudée de toute langue connue et préconstruite. Sur scène en solo, duo ou trio, il développe son monde intérieur et présente son inspiration la plus pure. Un régal pour l’esprit et pour l’ouïe des plus avisés.
Né à Bariloche en Argentine en 1992, Ignacio Maria Gomez déménage pour le Mexique à l’âge de 12 ans. Il y rencontre une communauté de musiciens qui ont rapporté de leurs voyages, en Guinée notamment, rythmes et percussions traditionnelles mandingues. Il en absorbe tous les fruits par la pratique et par l’écoute des grands maîtres, de Famoudou Konate à Mamady Keita, cette ouverture changeant le cours de son destin musical. A son retour en Argentine, Ignacio Maria Gomez a 15 ans et devient le professeur autant que le pilier d’une communauté de musiciens qu’il initie à la musique traditionnelle guinéenne. C’est alors qu’une intuition le traverse : serait-il afro descendant ? Parce qu’il en sait trop peu sur la généalogie de sa famille, il se joint au groupe de recherche de l’historien Marcos Carrizo à l’Université de Córdoba, convaincu de la nécessité d’un nouveau récit sur la représentation de la diaspora africaine en Argentine. S’engage alors une véritable quête identitaire qui le conduira, balafon et guitare sur le dos, à voyager pendant plus de cinq ans sur les routes de Colombie, du Mexique, du Nicaragua, du Guatemala ou d’Équateur à la rencontre des communautés afro-descendantes d’Amérique du Sud. Auprès des Garifunas ou de la famille Balanta à Timbiquí, il chante la bossa de Stan Getz et Joao Gilberto, se gorge des musiques-racines – tambours, marimba de chonta, samba, son jarocho, wayno – qu’il croise en chemin et partage son savoir-faire. Au cœur de l’écosystème hautement spirituel de Belesia, Ignacio Maria Gomez compose alors une “musique canalisée”, l’expression d’un supérieur à soi, source de l’inspiration comme de l’improvisation. Autant de tentatives pour trouver le chemin du retour et pour traduire les nuances de la beauté du monde, Ignacio chante dans une langue révélée et héritée de Belesia, proche par sa matérialité des icaros des chamans d’Amazonie mais aussi du malinké selon un musicien qu’il rencontre en Guinée. Il assemble les sons collectés au fil de ses voyages : silence, nuit, marimba et balafon, guitare, transes polyrythmiques, rondeurs bossa nova ou syncopes samba. Arrivé en France en 2016, il joue dans la rue contre les courbes de la Seine lorsqu’un jour un autre explorateur du son tombe sous le charme de ses incantations : le violoncelliste Vincent Ségal, qui l’invite à partager un titre au Théâtre des Champs-Élysées. C’est le début d’une nouvelle amitié, présage d’une nouvelle aventure. Après une incursion en Afrique, un crochet au Japon avec le compositeur Jun Miyake, une collaboration avec Loy Ehrlich et quelques concerts en France, Ignacio Maria Gomez matérialise les fruits du premier cycle de sa vie sur Belesia, un premier album très personnel qui réunit 10 morceaux composés entre 2009 et 2019 produits par Hélico Music en 2020. Au folklore, il préfère une libre interprétation composée de mantras hypnotiques et profonds, conçus comme une invitation à se guérir en voyageant au cœur d’une méditation à haute voix – dont la texture semble marier celle de Caetano Veloso et Bobby Mc Ferrin parfois. A ses côtés sur Belesia, le musicien invite Ballaké Sissoko, Vincent Ségal, Naïssam Jalal, Loy Ehrlich, Sebastian Notini, Andreas Unge, Guillaume Latil, Nacho Delgado, Jesper Nordenström, la meilleure des compagnies pour donner corps à cette nouvelle pangée musicale.
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Cet Été, retrouvez Ignacio Maria Gomez en concert durant l’ Inédit avec Musiques de nuit
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Tango Nomade
Après avoir découvert la danse par le biais du tango, Perrine Nivet (Pim) rencontre Do Amado lors d’une milonga. Ils décident de partager la scène ensemble et forment Tango Nomade en 2009. Curieuse et toujours en recherche de nouvelles sensations, Pim Nivet va à la rencontre de l’association Adrénaline en 2012. Elle a la chance d’être intégrée à la compagnie en tant que danseuse en danse verticale et chorégraphe. Elle y rencontre Vivien Pouyanne. Leur collaboration est intense, ils sont très complémentaires. Très rapidement ils créent et mettent en scène plusieurs spectacles et en 2016, Tango Nomade ouvre le pôle aérien. Ancrées dans des valeurs de partage et de convivialité, les créations de Tango Nomade s’adressent à tous les publics, toutes les générations, amateurs et néophytes. C’est aussi une occasion de découvrir d’autres registres musicaux, d’autres danses, d’autres pays. Une démarche artistique où la danse et la gestuelle sont de vrais vecteurs de liberté et d’expression pour tous.
Pim Nivet et Vivien Pouyanne écrivent et tournent Petite Flamme (2016), projet dans lequel ils réunissent un grand nombre d’artistes : circassiens, patineurs, danseurs, sculpteur, grapheur, musicien, pyrotechnicien. Puis vient la création de leur Ballet Aérien (2017), pièce pour quatre danseurs aériens et quatre techniciens cordistes et dernièrement Milonga en Apesanteur (2018) avec 4 artistes danseurs et circassiens. Aujourd’hui, la chorégraphe et danseuse Pim propose un spectacle inédit BordO’Aires, en collaboration avec la chanteuse Ana Karina Rossi, deux nouveaux musiciens argentins Gaston Pose et William Robin, deux couples de danseurs en danse Tango Argentin et une danseuse classique contemporaine. BordO’Aires est un spectacle autant musical que dansant attirant aussi bien les curieux de musique que de danse autour du thème de l’eau. La compagnie propose également des démonstrations, milongas, siestes musicales et stages de tango argentin. Pour les pratiquants réguliers des stages mensuels de Tango Argentin, il est possible d’intégrer la troupe du Tango Nomade School Show, une démarche d’expression chorégraphique au service de la poétique du mouvement avec une esthétique principalement Tango Argentin.
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Cet Été, retrouvez Tango Nomade avec son Ballet aérien
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Crédit photo : Antoine Ollier
Sophie Poirier
Du rédactionnel à la littérature, de la création au reportage, de la conception poétique à la commande technique, portraits, entretiens, collaborations avec des artistes… Sophie Poirier écrit et pense avec ce qui l’entoure. Elle travaille ainsi souvent en lien avec le fait de se promener. Cette écriture déambulatoire séduit par son regard innovant sur ce qui fait et enveloppe le quotidien. Entre littérature, sociologie et arts visuels, Sophie Poirier guide les publics vers la découverte de nouveaux imaginaires autour des territoires du commun.
En 2008 et 2009, les deux premiers romans de Sophie Poirier La libraire a aimé et Mon père n’est pas mort à Venise prennent la forme de fictions courtes. Avec Le sentiment de Bomarzo (2009, magazine Causette), sentiment inventé et inspiré d’un lieu étrange et ancien, elle commence l’observation de ce qui se métamorphose. Certains de ses textes deviennent vite des expositions ou des créations sonores : La marée du siècle, Le château livre, Souvenir. De 2013 à 2015, Sophie Poirier est également chroniqueuse chez Junk Page qui publie ses écrits déambulatoires Comme va la pensée, Une chambre à écrire, Déambulation, 23 chroniques mensuelles (Bordeaux). Son récit road-trip désorganisé et rêveur, Les points communs (2018), va à la rencontre des gens et des paysages dans la France entière : une île et une montagne, une ville, une campagne, Calais, Paris, des libraires et des auteurs, des messagers et des passagers,… En 2019, elle écrit 7 microfictions dans le cadre de la Biennale FACTS art et science (Bordeaux). En février 2022, elle publie Le Signal, une histoire d’amour hors du commun entre une écrivaine et un immeuble autour du récit d’un rêve immobilier ayant viré au cauchemar, du fait de l’érosion marine. Une enquête entre sociologie et poésie sur comment habiter un lieu abandonné, comment l’aimer et que retenir de sa dégradation à travers le temps.
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Cet Été, retrouvez Sophie Poirier et Olivier Crouzel avec leur création Vers le fleuve
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Crédit photo : Olivier Crouzel, Le Signal