Étiquette : 2025

« Partant d’un théâtre s’éloignant volontairement de la représentation, de l’intrigue et du personnage au profit d’une attention à la voix et au poème, aux rapports corps/langage, au dénuement de la présence, ils ont peu à peu déployé un geste tout à la fois minimaliste, intime, plastique et sensible, puis leur approche s’est au fil des années révélée pluridisciplinaire et embrasse aujourd’hui arts scéniques, musique, performance et arts visuels.

Les 10 premières années (2001-2011) nous nous sommes engagés dans la recherche et la création d’un théâtre du poème, dans les pas de Claude Régy et d’Henri Meschonnic. Notre première création Mues impulsée par des lectures du philosophe Gilles Deleuze – notamment à propos du bégaiement – rassemblait un texte d’Artaud en prologue, des extraits de la Ursonate de Kurt Schwitters et de nombreux poèmes de Ghérasim Luca dont Passionnément. Ou comment s’inventer langage en subvertissant l’ordre établi de la langue et forger ses propres armes, langagières, poétiques. Puis nous nous sommes aventurés dans l’univers de Virginia Woolf, à travers un montage de textes Cutting Water et surtout la mise en scène des Vagues de Virginia Woolf, « a play-poem » dixit l’auteure, et avons ainsi donné à entendre les voix de Bernard, Susan, Jinny, Neville, Louis et Rhoda dans une brume permanente et colorée. Beaucoup d’autres créations s’ensuivirent faisant théâtre de plusieurs textes de Jon Fosse (Hiver, Matin et soir, Ecrire c’est créer un lieu où on peut vivre), explorant ainsi avec précision leur musicalité, la valeur du silence et l’accès à une compréhension d’ordre émotionnel, de poèmes à nouveau de Ghérasim Luca et de ses oeuvres plastiques, No Man’s Langue, de Kurt Schwitters, Merz Corp et Dépeçage, de Dennis Cooper Les Mauviettes poète du mouvement queercore. Ce cycle s’est prolongé par la mise en scène de poèmes d’Henri Meschonnic intitulée Nous le passage s’attachant – parfois en sa présence chaleureuse – à la question du rythme, et d’une écriture scénique liant voix et lumière, et enfin par l’adaptation à la scène du roman d’Arnaud Rykner Enfants perdus.

La décennie suivante (2012-2022) nous avons exploré plus avant d’autres arts, accordant une place moins centrale au texte, ou l’abordant par d’autres moyens pour mener Les Limbes vers des actes pluri ou transdisciplinaires. Nous avons pour commencer fait chacun place à la musique avec l’inclassable Minimal bougé pour Romain et plus tard le duo de pop synthétique je ne sais quoi deux formations musicales où des textes classiques et contemporains se redécouvrent et s’actualisent dans le parlé/chanté et le flow. Pour Loïc avec 2 et depuis quelques années La copule deux duos performatifs et musicaux où la voix explore librement un large spectre de textures, d’affects (du cri aux murmures ASMR), de langues inventées en chants d’oiseaux.
Le texte continue d’être mis en scène du point de vue du poème durant cette décennie, mais cette fois sur une base documentaire à travers Émersion – solo performatif d’une femme en situation de prostitution – et Témoignage– -mise en scène de poèmes de Charles Reznikoff jouée dans les tribunaux par des professionnels et des habitants. Nous avons souhaité par ailleurs faire retour vers l’écriture de Jon Fosse par une commande de traduction à Marianne Ségol de Ces yeux, dont nous avons créé par la suite la première mise en scène dans le monde francophone.

En parallèle, notre intérêt pour la danse contemporaine et la performance a pris corps dans divers actes de création. D’abord avec L’un L’autre mis en scène en duo mais également par Solene Arbel – fidèle collaboratrice des Limbes – qui questionnait la notion de paysage (nourri de lectures de François Jullien) et s’est traduit par une forme convoquant instants dansés, paysages sonores, vocaux, et olfactifs (conçus par Julie C.Fortier), une lecture d’un texte de Günther Anders, un poème d’Emily Dickinson. Puis ce chemin vers la danse et ce questionnement sur le paysage se sont affirmés à travers L’utopie est la seule réalité prenant pour objet l’oeuvre du géographe et anarchiste Élisée Reclus. Des parcours en extérieur sur mesure ont alors été réalisés en compagnie notamment de trois danseurs.

L’art contemporain s’est invité avec Still par une performance mettant notamment en jeu la mémoire olfactive et gustative via une collaboration avec l’artiste Denise Bresciani et s’est affirmé par un commissariat mené par Romain à l’invitation du Bel Ordinaire intitulé A Secret Chord transformant la boite blanche de la galerie en une boîte grise anthracite, pensé comme une expérience contemplative entre exposition et mise en scène, et rassemblant des oeuvres de Ann Veronica Janssens, Ben Russell, Apichatpong Weerasethakul, Ismaïl Bahri ou encore Catherine Contour. Carte Blanche en a prolongé en duo les enjeux par la présence d’œuvres plastiques mais cette fois au sein de la scène d’un théâtre, en présence de performeurs et des artistes auteurs et modèles des œuvres exposées. So Slow, dernière création des limbes a eu lieu le 6 novembre 2024 au Ring-scène Périphérique dans le cadre du NEUF NEUF Festival. Une performance immersive et participative autour de la danse slow. Un geste poétique et politique visant à prendre soin et ralentir.

Aujourd’hui nous sommes en chemin vers le projet Je vais entrer dans un pays, recit de Guillaume Marie dont la création est prévue au printemps 2026. »

Emilbus est à la croisée de ces arts vivants que sont la danse, la musique, le théâtre… Et une passion pour la rencontre, le mélange des mondes.

La compagnie oeuvre à fabriquer des formes spectaculaires dont les thématiques s’emparent de questionnements actuels, où l’espace scénique flirte avec celui des spectateur.ices, les artistes jouant à en abolir les frontières.

Nous sommes amoureuses des temps de partage : quand la poésie infuse le connu, le quotidien ; quand l’ordinaire est Sublimé. En le disant à l’envers, nous apparaissons, pour aller plus loin ensemble..

Bien ancrée sur le territoire aquitain, la compagnie développe depuis 2017 des projets multiples autour de la diffusion de ses spectacles : médiations, résidences ouvertes et rencontres; créations avec les publics, formations.

La compagnie est née en 2015 de l’initiative de la danseuse et chorégraphe russe Nadia Larina
et du musicien, poète et chanteur Bastien Fréjaville, comme un prétexte de l’expérimentation
chorégraphique et musicale.
En 2017, la chorégraphe Nadia Larina a décidé de revenir à ses racines russes, ukrainiennes et
soviétiques pour créer La Zone, solo biographique et féministe, inspiré de l’univers du cinéaste
Andreï Tarkovski et du poète russe Vladimir Vyssotski. Les créations suivantes Muage (2020) et
Every Drop Of My Blood (2022) abordent les thématiques de la sexualité, de l’hétéronormativité,
de l’identité fluide et queer, chères à Judith Buttler, Paul B. Preciado, Sam Boursier, Virginie
Despentes… et s’inspirent des histoires et des recherches identitaires de la chorégraphe et des
interprètes.

Depuis 2019, la Compagnie Imago explore les relations entre danse et architecture et créée des pièces chorégraphiques in-situ. Compagnie permanente du 37ème Parallèle, lieu de création à Tours, elle tend à créer des ponts entre les pratiques, mettant le mouvement au cœur des connexions qu’elle tisse.
Son activité se développe autour de 2 axes : la création chorégraphique et la rencontre-transmission. L’équipe artistique propose des ateliers, notamment pour les personnes en situation de handicap, et des projets de territoire.
En parallèle de TEXERE, la compagnie porte aujourd’hui deux pièces chorégraphiques : 740 Nanomètres, solo de Marcelle Gressier, Grand Prix du Brussels Dance Contest, et Lignes de désir, déambulation dansée pour l’espace public qui questionne les impacts de l’urbanisme sur les corps en mouvement dans la ville. Cette création, qui s’articule autour d’un projet de territoire, a bénéficié du soutien de la Ville de Tours, de la DRAC et de la Préfecture d’Indre et Loire.
Imago mène également des ateliers et des créations avec les publics scolaires, tels que les projets Nos Danses Écarlates (2023) et La Couleur des émotions (2024) dans le cadre du dispositif Les Arts à l’École de la Ville de Tours.

Collectif/Laboratoire expérimental de fabrication visuelle et auditive, nous sommes :
Auteurs, producteurs, comédiens, décorateurs, scénographes, costumiers, techniciens, musiciens, d’horizons différents mais d’origine commune.
Nous organisons des événements qui mêlent fêtes, mise en scène et scénographie en jouant avec les codes de la culture populaire.
Nous les détournons, nous les exacerbons et les transformons pour en faire des moments uniques, spectaculaires, ouverts à tous et offrant des espaces de réflexions libres, sans injonctions ni morale.

La Ma P est une Cie qui explore et travaille autour de la création de spectacles vivants, aux formes ouvertes à l’exploration des nouvelles disciplines scéniques

Focalisée sur des processus qui impliquent l’écriture, l’adaptation et la recherche, La Ma P cultive en permanence sa curiosité, son désir de rencontres artistiques et créer pour mieux interroger la complexité de la condition humaine dans ce qu’elle peut avoir de complémentaire et d’antagoniste, familier ou étranger.

Créer pour provoquer une expérience intime qui ouvrirait à une meilleure compréhension mutuelle.

Comment concilier celui que nous étions avec celui que nous sommes maintenant et celui, jamais bien loin, que nous pourrions devenir ?

Le théâtre est un art vivant qui exige en permanence de se réinventer, de se questionner et de remettre en question les certitudes d’hier pour, toujours, écrire à partir de ce que nous sommes aujourd’hui. Avec, sans cesse, une idée derrière la tête : créer !

Issues de continents différents, vivant dans des pays différents, communiquant dans des langues différentes, Jess et Kriss se sont trouvées à travers la danse. Elles se rencontrent en 2022 à Berlin durant un workshop de danse contact et improvisation. Leur alchimie et soif de faire connaissance les poussent à organiser des laboratoires de recherches entre Berlin et Bordeaux.

Au sein de cette œuvre, elles explorent leur rapports aux frontières. En utilisant leur corps comme territoire de rencontre, elles apprennent à communiquer dans l’instantané, à accueillir et danser avec les multiplicités de l’autre. A travers les danses en couples et le contact improvisation, elles questionnent les rôles de genres traditionnels, elles autorisent l’étrangeté à inspirer la fantaisie et la métamorphose et s’engagent activement dans la décolonisation de leur corps.

Aujourd’hui, Dans l’état actuel du monde, la menace de l’autre et de l’inconnue est omniprésente et polarisante.

Au sein de Hello Beautiful Stranger nous tentons d’ouvrir des voies de communication, de réflexion et d’action nous étudions la communication et la cohésion au sein de l’étrangeté.

L’œuvre est créée et développée au fil des visites chez l’une et l’autre et est envisagée aussi bien dans l’espace public que sur scène.

La Cie Mouka est une compagnie de marionnettes créée en 2006 à Prague.

Son univers aime à côtoyer l’onirisme et la réalité du quotidien et fait s’entrechoquer le merveilleux et le monstrueux. Elle détaille et explore l’Homme sous ses coutures les plus intimes, les plus secrètes et développe une esthétique de la scène oscillant entre une poésie fragile et un regard acéré sur notre humanité.

En 2009, la Cie crée le spectacle Rouge Chaperon. L’ envie de ses membres et leur énergie poussent la compagnie à jouer hors des théâtres. Ils frappent à la porte de chez l’habitant pour jouer ce conte tragique dans les salons, caves, granges…

Ils vont chez tous les loups des forêts qu’ils rencontrent…

La Cie Mouka révèle un univers décalé qu’elle partage avec le public. Elle offre et invite à vivre un instant hors des sentiers battus et bouscule « l’infra-ordinaire » des gens. Ses créations s’orientent vers une épure scénographique et une autonomie technique.

Depuis 2014, riche de son parcours, la compagnie décide d’axer ses créations dans cette recherche de rencontres et d’affirmer cette identité. Marionnettes, théâtre d’objets, théâtre d’ombres, masques et jeux d’acteur réveillent et jouent avec les contes traditionnels pour aller à la rencontre du vivant.

Depuis 2016 la compagnie est implantée sur le territoire du Pays-Basque dans la ville de Urt, pays d’origine de Marion Gardie membre fondatrice. Attachées au territoire de la Nouvelle Aquitaine par leurs origines et leurs lieux d’habitation (le Pays Basque et le département de la Dordogne), les deux marionnettistes souhaitent faire des ponts culturels et artistiques entre leurs  » pays  » respectifs.

En 2020, Eva Meignen a rejoint l’équipe en tant que chargée de production. Subventionnée depuis 2021 par le Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine et le conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, l’association a pu étoffer son poste. Permettant ainsi une gestion fluide des projets de la compagnie. L’articulation entre la chargée de production et les deux porteuses de projet participe à la qualité des échanges avec nos partenaires.

Après avoir rêvé de la biennale DISCOTAKE sur trois éditions à Bordeaux et dont la totalité des créations proposées avaient pour ambition de mettre en évidence ce lien intime qui nous unit à un album issu de la culture musicale populaire à travers des projets participatifs, des performances, un coverconcert, OUVRE LE CHIEN fait en ce printemps 24, le constat de l’impossibilité de poursuivre cette aventure en 2025 dans un contexte où l’économie culturelle s’appauvrit.
C’est avec une transition joyeuse, toute empreinte d’imprudence et de folie que Renaud Cojo souhaite
raviver cette expérience, comme il l’avait initié 15 ans auparavant avec ces projets autour du Mythe David Bowie en se racontant, cette fois ,à partir de l’album Future Nostalgia (2020) de la chanteuse albanoanglaise DUA LIPA.

Fondée en 2015, la compagnie Paon dans le Ciment adopte une approche théâtrale où le corps, en mouvement, devient le vecteur principal de l’expression artistique. À travers un travail d’expérimentation, la compagnie place la rencontre entre les disciplines au cœur de ses créations, alliant théâtre, danse, création musicale et performance visuelle. Que ce soit par le biais du théâtre, de la danse, de la musique, de l’acrobatie ou d’autres formes d’expression corporelle, la compagnie explore des thèmes universels. Noss spectacles questionnent les comportements humains mis à mal dans des situations extrêmes. Les situations sont traitées avec des codes de jeux souvent burlesque proches de l’absurde.​​​​​

En constante évolution, le répertoire de la compagnie propose des créations qui transcendent les cadres traditionnels, tout en restant fidèle à une démarche artistique fondée sur l’exploration, la transmission et la quête de nouveaux langages scéniques via le corps.

Composée d’artistes aux talents complémentaires, la compagnie défend une écriture collective et pluridisciplinaire. Les membres de la compagnie se sont rencontrés pendant leur formation à l’ESAD (École Supérieure d’Art Dramatique) dans le promotion 2015  “Arts du Mime et du Geste”, sous la direction de Jean-Claude Cotillard.

Chaque membre participe avec son savoir faire à la création artistique. Les propositions sont ensuite travaillées pour forger l’ensemble de la dramaturgie. Cette multiplicité des regards permet d’interroger en profondeur la création, afin de la rendre aussi riche et puissante que possible.